Malgré sa courte durée, « La mala hora » est un roman assez pénible à lire en raison de son rythme lent et poussif, comme des jours pluvieux sous les tropiques.
Il ne se passe pas grand-chose ou presque dans ce petit village perdu martyrisé par une campagne de dénonciations jusqu’à ce que la machine à broyer du politicien local se mette en marche avec un certain savoir faire en terme de brutalité, terreur et manipulation.
C’est cette violence ancestrale imprégnant les pouvoirs publics ou la sphère privée que décrit Marquez, cette violence qui alors qu’on la croyait endormie pour laisser place à plus de considération pour les citoyens, ressurgit pour provoquer la peur et le chaos.
Face au Maire et ses soldats, le pauvre curé local ne pèse pas lourd et doit plier, alors que les autres citoyens menacés préfèrent eux la voie des armes pour échapper à l’oppression.
Critiquecompleteici