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Après avoir été emballés il y a quelques années par L'empreinte du renard du malien Moussa Konaté, on avait bien envie de retourner sur les rives du Niger, d'autant qu'il n'est plus question de voyager là-bas pour de vrai, en ces temps troublés.
Las, La malédiction du lamantin fut une vraie déception.
Après la subtile enquête au pays Dogon, nous retrouvons le commissaire Habib qui va enquêter près de Bamako sur des meurtres dans la tribu des Bozos, les pêcheurs du fleuve.
On retrouve l'ambiance gentiment naïve, simple et naturelle qui est un peu la marque de fabrique des contes africains. D'autant que Konaté entend bien nous faire partager quelques mythes et secrets de la culture Bozo, c'est énoncé dans le titre de la légende qui va servir de trame à l'histoire.
Une ethnie partagée entre islam et animisme ...



[...] Le Mali est un pays bien complexe. Il n’y a pas que les Dogons.
Les Bozos sont tout aussi étranges. Tu as remarqué qu’il y avait côte
à côte l’imam et le devin, c’est-à-dire l’islam et l’animisme, sans
que ça gêne personne ? Au contraire, ça leur paraît tout naturel que
l’un s’adresse à Allah et l’autre aux esprits. [...] D’un côté, ils
soutiennent que c’est Allah qui a foudroyé le chef Kouata et son
épouse, de l’autre ils présentent leurs excuses à Maa le Lamantin, une
divinité des eaux.



Mais cette fois la magie n'opère pas vraiment : l'intrigue est cousue de fil blanc de l'auteur se montre beaucoup trop didactique, trop explicatif et l'on ne retrouve pas les subtils sous-entendus qui faisaient le sel du voyage en pays dogon.
Konaté nous ressert même la légende des demi-frères bozo et dogon que l'on avait découverte dans l'épisode précédent !
(Il semblerait que le Lamantin fut écrit avant le Renard, mais leur parution en France serait inversée, ce qui explique peut-être la meilleure maîtrise du second qui est notre premier).
Pour celles et ceux qui aiment le fleuve Niger.

BMR
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le 17 mai 2015

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BMR

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