Kushiel est le premier tome d’une trilogie qui fait elle-même partit d’un cycle, mettant en scène un monde médiéval plutôt complexe. Aussi, je vais vous donner quelques bonnes explications, d’autant plus qu’on peut facilement avoir des a priori en lisant la 4ème de couverture.
L’histoire se déroule dans une sorte d’univers alternatif. On comprend que Jésus et Marie-Madeleine ont eu un enfant, qui a tenté de rejoindre une terre promise, aidé de plusieurs compagnons et notamment Namah. Celle-ci a fait don de son corps à des étrangers, afin que la petite troupe puisse continuer sa quête et trouver leur terre promise.
Des siècles plus tard, le culte de Namah est très ancré dans les mœurs. La prostitution de luxe est donc une activité légitime et 12 maisons s’occupent d’élever des enfants qui offriront leurs corps pour remercier la déesse. Les adolescents/jeunes adultes seront alors éduqués dans tous les arts, puis pourront servir Namah. Chaque client peut leur offrir un cadeau qui leur permettra d’achever leur marque (un tatouage qui prend tout le dos) et retrouver leur liberté afin de vivre comme ils l’entendent.
Phèdre a été abandonnée dans une des maisons de la nuit alors qu’elle était enfant. Quelques années plus tard, elle est remarquée par Anafield Delauney qui reconnaît la marque de Kushiel dans ses yeux. Cette marque signifie que comme cette divinité, elle éprouve du plaisir dans la souffrance. On appelle ces femmes-là des anguissettes et elles sont extrêmement rares puisqu’elles seules éprouvent réellement le plaisir dans la souffrance.
(s’il s’agit de votre image, dites-le moi, je n’en ai pas trouvé l’auteur !)
Il décide alors d’acheter sa marque et de l’utiliser, avec un autre jeune garçon, Alcuin. Les deux adolescents sont donc formés aux mystères des plaisirs charnels, mais Delauney a d’autres ambitions, se servir d’eux pour récupérer des informations qui l’aident à déjoue les complots contre la couronne.
Phèdre se plie donc aux règles du jeu (avec plaisir), mais ne se doute pas que sa destinée l’entraînera bien plus loin dans une guerre politique dont elle sera l’une des clés.
Alors tout d’abord, deux choses : non, ce n’est pas Fifty Shades of Grey. Oui, il y a des scènes explicites, du masochisme, mais chaque scène à un intérêt dans l’avancée du roman, souvent grâce aux intrigues politiques. Les scènes sont parfois décrites, mais toujours dans certaines limites (pas avant 16 ans quand même, c’est mieux), mais elles sont plus le moyen qu’une finalité en soit.
Ce roman est tout à fait dans la veine de Game fo Thrones, grâce aux intrigues politiques complexes et bien menées, néanmoins, avec un côté plus féminin. L’écriture est fluide et malgré la taille imposante de ce premier volume, ça se lit tout seul.
Donc si vous aimez la fantasy et que vous avez un peu de temps devant vous, n’hésitez pas !