Parmi la pléthore de plumes talentueuses présentes au sein du catalogue de la maison d'édition Le Belial, de Jack Vance à Roland C. Wagner, en passant par Ada Palmer ou encore Ken Liu, il existe une collection qui propose des excursions SF de haute volée : l'Heure Lumière. Un nom à double sens, signifiant un échappatoire court mais intense vers notre réalité aux côtés d'auteurs et autrices d'aujourd'hui et de demain dont il faut impérativement avoir lu un récit ou deux pour en comprendre le génie.
LA MILLIEME NUIT
Aujourd'hui, parlons de La Millième Nuit, écrit par le talentueux Alastair Reynolds (La Maison des Soleils, De L'Espace et du Temps, L'Arche de la Rédemption).
Dans un futur lointain de millions d'années, mille clones d'une seule et même personne arpentent la galaxie en quête d'aventures et d'histoires à raconter pour se retrouver tous ensemble chaque cycle de 200 000 ans afin de narrer et reconstituer leurs découvertes. Cette quête de savoir et d'échange atteint pourtant ses limites quand deux clones, Campion et Purslane, remarquent qu'une des histoires présentée ne semble pas concorder à la réalité. Mais ce qui se cache derrière ce mensonge au premier abord anodin, pourrait être d'une ampleur galactique dévastatrice...
Quel plaisir de redécouvrir la plume soyeuse mais ô combien hard SF de Reynolds, avec son sense of wonder merveilleux, encore plus prégnant dans ce court roman : on traverse des milliers d'années, on explore des mondes et on vit des aventures onirique splendides. Derrière cette courte escapade qui préfigure le roman La Maison des Soleils (dans lequel on retrouvera les deux protagonistes de cette novella), il se cache aussi un thriller palpitant ainsi qu'une belle réflexion autour de la quête dus avoir et son prix à payer.