Suite (et fin) des aventures de Breq l’ancillaire. Après les événements narrés dans le tome deux, la paix est de courte durée. Un mystérieux ancillaire d’un vaisseau disparu s’invite dans la station, de même qu’un traducteur Presger. Peu après, c’est la faction la plus agressive et sanguinaire d’Anaander Mianaaï qui apparaît dans le système d’Athoek. Breq va devoir trouver un moyen de protéger les habitants de la station, de la planète et des vaisseaux des ravages de la guerre civile.
La Miséricorde de l’ancillaire clôture de fort belle manière ces Chroniques. Après quelques remous liés à la vie politique de la station sur lesquels on s’était lourdement appesanti dans le tome précédent, l’action s’anime et on se retrouve enfin au cœur des événements. Ca manque toujours cruellement de ce souffle épique des grands roman de space opera, mais au moins peut-on trouver ici son compte de rebondissements, de batailles, d’oppositions politiques et militaires qui ne se limitent plus aux duels à fleurets mouchetés, et l’histoire prend enfin de l’ampleur.
Il y a aussi beaucoup plus d’humour dans ce dernier tome, notamment (mais pas uniquement) grâce aux personnages de Sphène l’ancillaire du vaisseau disparu, et de Zéiat le traducteur Presger. Certaines scènes et certains dialogues sont vraiment très drôles et très réussis.
Quant à l’épilogue proprement dit, s’il n’est pas réellement surprenant, il reste intéressant, en rassemblant différents éléments qui nous sont présentés depuis le début du premier tome de la trilogie, qui s’assemblent de fort belle manière pour clôturer cette tranche d’Histoire galactique.
Certains regretteront peut-être qu’on passe beaucoup de temps sur les états d’âme des différents protagonistes, en particulier Breq et ses lieutenants, mais cela donne un peu d’épaisseur aux personnages et permet au roman de ne pas être uniquement la chronique des événements d’une guerre civile.
La Miséricorde de l’ancillaire est un roman assez court (380 pages) et aurait peut-être pu former un seul roman plus volumineux avec le tome précédent, d’autant plus que son action débute quelques minutes après la fin de L’Epée de l’ancillaire. Mais peu importe finalement, ce dernier tome met en valeur une agréable trilogie, certes survendue par les prix gagnés par le premier tome, mais très réussie malgré tout.
https://olidupsite.wordpress.com/2018/09/09/les-chroniques-du-radch-tome-3-la-misericorde-de-lancillaire-ann-leckie/