La Mort, entre autres par Herma
Un bon roman policier, même plutôt un thriller, dans la lignée de la trilogie berlinoise. On y retrouve Bernie, notre cher détective privé/flic aux opinions tranchées et à la langue bien pendue, qui réussit encore à se mettre dans des situation pas possibles.
Mais malheureusement, cette suite n'est pas aussi bonne que la trilogie qu'elle précède.
On commence d'entrée de jeu avec une introduction longue, bancale, dont les évènements ne seront repris que dans les dernières cinquante pages du livre, et encore pour donner une preuve de bonne foi, qui sera écartée par les Méchants aussi facilement qu'une mouche.
Ensuite, Bernie est toujours aussi drôle, misanthrope et tombeur de ces dames, mais, dans ce tome, l'auteur lui colle un rôle de perpétuelle victime qui, bien que cela ne fasse pas trop de changement avec les épisodes précédents, devient vite un peu lassant. Surtout que, je veux bien que la guerre lui ait émoussé un peu les sens, et la raison, mais l'embrouille était quand même grosse comme une maison.
Ce livre est sympathique, aucun doute là-dessus. Ça fait toujours plaisir de retrouver les petites pointes d'humour cynique de Gunther et les remarques francophobes de l'auteur (qui nous livre ici un florilège de remarques acides bien digne d'un originaire de la perfide Albion), la description de la situation de l'Allemagne de la fin des années 40 est aussi très intéressante, et l'histoire, sans être particulièrement subtile, n'en reste pas moins haletante.
Bref, c'est mal, mais Kerr peut mieux faire. J'attends la parution de la suite.