« Le prix de la liberté, c'est la solitude. »
Bon je dois admettre que je suis rentré dans ce livre avec beaucoup de prudence, car d’une c’était son premier livre, et de deux c’est censé raconter l’histoire de Meursault avant « l’étranger ».
Dès les premières lignes on reconnait tout de suite les traits fin et précis de l’écriture à la fois subtile et froide qui font toute la particularité du style camusien. Cependant cette écriture devient vite lourde par moment, il exagère ses traits, et certains passages sont longs. Mais il faut remettre ça au fait que c’était son premier livre. Et quelle immense joie de découvrir le premier livre d’un si grand auteur qui comme on le voit si bien dans ce roman commence à se créer les fondations d’un style propre à lui.
Même si l’écriture pêche par moment le sujet traité dans le fond prouve que Camus a toujours su contempler l’invisible. Ici on décèle les traits de la nostalgie d’un voyageur perdu au fin fond de l’Europe centrale, puis la solitude d’un homme qui retrouve son cadre de vie. On s’attache aussi vite qu’on se libère de ce personnage tellement antipathique, on ne le comprend pas par moment, il reste seul quoi qu’il fasse où qu’il soit, il restera un être solitaire.
Ce livre est un beau roman qui je dois le reconnaître prend vraiment aux tripes dans certains passages. Je le recommande fortement de par sa justesse philosophique peut-être un peu moins subtile qu’à l’habitude mais toujours aussi forte. Puis qui ne serait pas honorer de lire le premier roman d’Albert Camus ?