Je dois vieillir...
Je ne vois que cette explication pour comprendre mon intérêt décroissant pour les romans d'Agatha Christie. Une romancière dont j'admire pourtant depuis toujours la prolixité et les twists finaux ; mais cela fait quelques opus que je ne trouve plus le même plaisir à suivre les méandres des enquêtes de ses détectives.
Avec "La mystérieuse affaire de Styles" qui fait entrer en scène pour la première fois, si je ne me trompe, l'iconique Hercule Poirot, je m'attendais à quelque chose de vraiment palpitant et, hélas, ce fut loin d'être le cas.
J'ai trouvé la plume lourde et très surannée - même en fermant les yeux sur les coups de griffe envers les Juifs ; et j'ai eu bien du mal à me projeter dans le manoir de Styles dont la riche propriétaire vient de mourir bien mystérieusement.
Ma seule réelle consolation a été justement la rencontre avec Hercule Poirot qui est vraiment un individu étrange et intellectuellement supérieur, plein de manies et aux réactions indéchiffrables pour le commun des mortels.