Maintenant, il est clair pour moi qu'en termes de philosophie Rousseau est plus intéressant que Voltaire, mais qu’en termes de fiction Rousseau est largement moins bon que Voltaire...
La nouvelle Héloïse est le Roman épistolaire de Jean-Jacques qui raconte les amours contrariés de 2 jeunes amants, ainsi que la suite de leurs vies, où ils se retrouveront jusqu'à une fin tragique.
Ce livre a d'énormes défauts. Les personnages non presque aucune personnalité, presque aucune façon propre de s'exprimer, ils non pas leur propre vocabulaire, et s'expriment tous dans le même ton très plat... Et en plus ils sont très niais, ils passent leur temps à exalter la vertu de façon ridicule.
En vue de la taille du livre, Rousseau par ce moyen a réussi l'exploit de rendre un pavé plat.
La psychologie est aussi très limitée, les personnages on des idées différentes bien sûr, mais tout ça tend vers un seul point qui est "il faut être vertueux", ce qui rend l'attachement encore plus dur, il est impossible de croire dans ces personnages... J'avais vraiment envie de leur dire de baiser ensemble tout le long du livre.
Ces discutions niaise et vide sur la vertu, l'amitié et l'amour, où chaque personnage est toujours le meilleur mari ou la meilleure femme, le plus vertueux, le plus ceci cela, dans ce ton très plat, peuplé de personnages creux et non humain à qui l'on ne s'attache pas, rendent le livre vraiment assommant... Il en ressort un manque de réalisme énorme et une sensation d'irréalité, qui ne convient pas au livre.
Le livre a surtout un point positif, qui est que Rousseau défend certaines de ces thèses, philosophiques, religieuses, politiques, et de vie pratique, et les fait discuter par ses personnages, on y retrouve le Rousseau de l'Émile ou du contrat social.... En moins bien, et en moins développé...
Alors au final, si on veut lire un bon livre, il vaut mieux lire les livres de philosophie de Rousseau et ne pas lire celui-ci, mais celui-ci a au moins le mérité de bien nous montrer que Rousseau vivait souvent dans un monde parallèle au notre...