Dans son nouveau roman Là où nous dansions, Judith Perrignon raconte l’histoire des premiers logements sociaux pour les noirs aux États-Unis à partir de la vie de ses habitants. C’est l’occasion pour elle de questionner « le rêve américain » mais aussi ses démons avec la ségrégation raciale, la violence et les conditions de travail.
Lorsque le roman commence, le Brewter Project, cet ensemble d’immeubles ayant accueilli des noirs pour la première fois dans des logements de confort, est entrain d’être démoli. Un ancien habitant, Ira, un flic couvert de succès, y a vécu et commence à raconter ses souvenirs.
Le 9 septembre 1935, Éléonore Roosevelt arrive à Détroit avec le train présidentiel pour annoncer le financement d’un plan de logements publics pour les noirs de la ville. Elle parle à une petite fille, qui sera un des personnages récurrents de ce roman.
En 2013 est retrouvé un corps dans un des immeubles avec une balle sous l’œil. Sarah, la légiste, cherche à lui donner une identité. Mais « Frat Boy », comme elle le surnomme, va garder encore longtemps ses mystères.
Le deuxième fil de ce roman, qui en compte plusieurs, est l’histoire de la musique américaine noire à travers la maison de disques Mottow de Berry Gordy qui a puisé ses chanteurs(es) au cœur du Brewter Project. Ainsi, il y a eu les Supremes, trois filles qui s’essayèrent à la chanson. On découvrira bien plus tard que l’une aura son heure de gloire solo dans les années 60.
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