Un très bon cru, entre émotions et humour corrosif, flegme écossais et satire sociale truculente !

11e tome de la saga HAMISH MACBETH, "La paix des ménages" est sans doute (pour l'heure) le roman le plus émouvant et dur pour notre policier écossais habitué à la placidité de son petit village des Highlands.
Alors que le tome précédent se terminait en demi-teinte pour notre rouquin flegmatique préféré, les choses ne vont pas du tout s'arranger pour lui, hélas.
Après sa rupture avec Priscilla et sa rétrogradation professionnelle, Hamish est tombé en disgrâce auprès des habitants de Lochdub. Tout le monde l'ignore, plus personne ne lui adresse la parole. Hamish décide donc de s'octroyer des congés afin d'oublier tout ce petit monde qui l'insupporte au plus haut point.
En compagnie de son fidèle corniaud Towser, il prend la direction de la côte et Skag, une petite bourgade tristounette, et plus particulièrement La Maison des Amis, son point de chute. Une pension sinistre où la nourriture servie est infecte et les clients imbuvables et collants. Mais dans son désespoir, Hamish se rapproche de ses compagnons d'infortune jusqu'au moment où un meurtre est commis : le connard d'alcoolique qui avait pour habitude de brutaliser sa femme est retrouvé mort non loin de là. Et Hamish se retrouve sur la liste des suspects... Décidé à faire toute la lumière sur cette nouvelle enquête impromptue, il reprend du service pour la bonne cause mais le sort ne va pas le lâcher facilement...

Oui c'est une enquête particulièrement difficile pour Hamish qui va perdre beaucoup de choses. Depuis le premier tome, je suis littéralement tombée en amour avec ce personnage et cette ambiance si buccolique et écossaise. On ne peut que s'attacher à ce petit flic qui rêve juste d'une vie tranquille mais qui résout des meurtres comme personne d'autre. Et j'ai ici été très attristée par tout ce qu'il se prend dans la tronche. Il morfle, on ne va pas dire le contraire, ce qui rend l'enquête beaucoup plus émouvante et la compassion pour le personnage totale. L'humour est toujours au rendez-vous, les descriptions dépaysantes, bref, c'est un très bon cru ! Et en comparaison des derniers tomes, ça fait du bien !