Je viens de terminer la lecture de "La papeterie Tsubaki" il y a une heure environ et force est de constater que je baigne encore dans son atmosphère emprunte de douceur et de sérénité. Il est de ces romans que l'on peine à quitter, impression souvent évoquée par d'autres lecteurs mais que je ressens finalement assez peu. Ogawa Ito y tisse une toile de bienveillance, reprisant des émotions ténues très souvent en lien avec d'infimes mouvements de la nature. Hatoko, jeune femme de 25 ans, démarre une activité d'écrivain public dans la papeterie familiale qu'elle vient de reprendre suite au décès de sa grand-mère, femme stricte l'ayant initiée à la calligraphie japonaise, discipline exigeante.
Les premières pages m'ont fait un peu craindre le feel good book nippon. Mais très vite l'art chirurgical de l'auteur a su dissiper mes craintes. Ce livre est un haïku géant se déployant sur quatre saisons. De l'été au printemps la lecture impatronise des personnages attachants qui, à travers l'écriture, vont être amenés à évoquer des situations souvent douloureuses qu'Hatoko va devoir résoudre par son art épistolaire.
Ses lettres, justes, concises et douces sont de petits chefs-d'oeuvre d'écriture.
Et cerise sur le kasutera, vous y découvrirez en une phrase, ce que des milliers de livres de développement personnel n'arriveront pas à vous transmettre, la recette du bonheur. Je l'applique depuis hier et elle fonctionne très bien.