Si vous pensez tomber sur une histoire de papeterie aussi poussiéreuse qu'un vieux livre dans un grenier, et bien détrompez-vous ! "La papeterie de Tsubaki" d’Ogawa Ito, c’est une plongée pleine de délicatesse dans l’univers d’Hatoko, une jeune femme qui reprend l’échoppe de sa grand-mère à Kamakura. Et là, entre le choix des encres, des papiers et des pinceaux, préparez-vous à un voyage à la fois poétique et profondément humain.
Dès les premières pages, on est transporté par l’ambiance apaisante de ce roman. Ogawa Ito a un don pour transformer les petits gestes du quotidien en actes presque sacrés. Hatoko écrit pour les autres, mais c’est aussi pour elle-même qu’elle trouve un chemin, entre tradition et réconciliation personnelle. Alors oui, parfois, son ton un peu trop sage peut irriter, mais ne soyez pas dupe : derrière cette façade, il y a une héroïne pleine de contradictions, de doutes et d’une force tranquille.
Ce qui m’a séduit, c’est cette invitation à ralentir. Les descriptions de la papeterie, des saisons, et même des petits plats japonais sont si immersives qu’on s’y croirait. La ville de Kamakura devient un personnage à part entière, et franchement, qui n’a pas envie de pousser la porte de cette boutique pour discuter autour d’un thé ?
Alors oui, ce n’est pas un roman qui vous clouera au sol par ses rebondissements. Mais c’est tout l’intérêt : on prend le temps, on savoure. Si vous aimez les histoires où le calme et la réflexion priment, La papeterie de Tsubaki saura vous parler.
Et qui sait, peut-être que vous regarderez votre prochain carnet ou stylo avec un peu plus d’émotion.