Après le western du 1er tome ("La sabre et la pierre"), le 2nd volet a une tonalité un peu différente, plus méditative et contemplative.
S'il y a autant de périples à travers le Japon du XVIème siècle, les combats entre samouraïs deviennent accessoires. Les rares combats évoqués sont finalement plus des scènes de violence ordinaire.
L'histoire va s'architecturer autour de 3 personnages :
- Miyamoto Musashi,
- son rival Kojirō,
- la belle et désirée Otsu.
Pour l'anecdote, si Musashi est bel et bien un personnage historique tout comme son disciple Iori et nombres de péripéties contées dans le roman, Kohiro est 100% fictionnel.
L'histoire va donc naviguer entre :
- références historiques avérées,
- pérégrinations fictionnelles.
On retrouvera donc le 2nd tome tout ce qui fait le point fort du 1er :
- le Japon de l'ère Edo avec notamment la construction de sa nouvelle capitale (le futur Tokyo),
- un livre au rythme passionnant,
- des références culturelles foisonnantes notamment dans les arts ou l'urbanisme...
Inversement il souffre autant de sa simplicité des archétypes :
- le héros demeure ténébreux et magnifique, serein et humble ; les méchants sont des méchants (gare à eux !),
- les introspections sont rares et il n'est pas aisé de s'attacher / s'identifier aux personnages,
- les femmes sont invariablement belles ou laides, fébriles ou vipères.
Personnellement je retiendrai surtout :
- une écriture qui rend la lecture fluide et qui a le don ne nous faire quitter l'ouvrage avec regret,
- le volet plus "philosophiques" du 2nd tome. Certes ce n'est pas un ouvrage de référence en la matière mais les références aux enseignements du Bouddha sont variés et récurrents.