Suite et fin du diptyque La part des ombres.
Pas de round d'observation pour ce deuxième tome qui reprend l'action là où on l'avait laissée. Comme pour le premier opus, le récit se focalise surtout sur les trois personnages principaux que sont Olen, Kaelyn et Desmeon, avec quelques incartades du côté de quelque seconds rôles comme d'habitude fort bien campés.
On retrouve avec plaisir l'écriture de Gabriel Katz, qui nous offre une fois encore des personnages très humains, jamais totalement manichéen (même s'il y a de vrais méchants quand même), et une histoire qui fleure bon le machiavelisme.
En effet, on est loin de la fantasy "morale" où les méchants sont punis à la fin et où la justice l'emporte. Ici, il n'y a pas d'un côté les gentils, et de l'autre les méchants. Les deux bords (les Goranais occupés et les occupants Traceurs) comptent leur lot de pourris, de petitesse et d'arrangements plus ou moins propres.
Tout comme la trilogie du Puits des mémoires m'avait satisfait par sa fin fort peu conventionnelle et son antagoniste (terme préférable à "méchant" finalement) qui s'en sortait bien (ouais, ouais, spoiler, désolé), ce deuxième tome est intéressant par son côté presque nihiliste avec ses héros cabossés, aux idéaux absents.
Vraiment atypique, et vraiment bien.