" La peau de chagrin " pour les nuls
Octobre 1830 en plein Paname, un jeune con (Raphaël de Valentin qu'il s'appelle) rentre dans un cazingue et paume sa dernière pièce d'or tel un Enrico Macias sortant de chez Bernard Madoff.
Raphi décide d'en finir avec sa triste vie et longe la Seine, cherchant le moment propice pour s'y jeter, prouvant par là qu'il a plus de couilles que Jacques Chirac qui n' y a même pas trempé une burne.
Rue Voltaire, il est attiré par un magasin d'antiquités tel le Djee VanCleef passant devant une maison de retraite, il décide d'y entrer se rincer l'oeil. Des vieilleries dans tous les coins, une forte odeur de naphtaline, ce magasin ressemble étrangement au studio de "Vivement Dimanche" sauf qu'il y a de véritables objets de valeur et aucune trace de Mireille Matthieu ou Laurent Gerra.
Raphi fouine dans tous les coins, la bave aux lèvres, comme Lazein découvrant les délices pornographiques de YouPorn et tombe sur un petit coffret qui l'interpelle.
Il raconte au vieux son envie d'en finir; celui-ci lui présente une peau d'onagre qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une peau de couille. Une peau de couilles dite "de chagrin" sur laquelle est inscrit:
"Si tu me possèdes, tu posséderas tout, mais ta vie m'appartiendra..." en gros.
Le vieux lui dit que c'est un genre d'objet magique qu'il avait trouvé dans Pif Gadget. Il lui explique encore que chaque désir exaucé fera diminuer la taille de cette peau, symbole de sa vie.
Raphi accepte la peau de couilles diabolique malgré les mises en garde du vieux.
En sortant le môme caresse sa peau de couille et fait son premier voeu: Connaitre le luxe et la luxure. Le fric et le cul. Comme un vulgaire DSK.
Au détour d'une rue il croise des potes à lui qui l'embarquent fêter la création d'un journal monarchiste chez le banquier Taillefer. Arrivé chez le bonhomme, c'est le défilé de la vacuité sous toutes ses formes: Des nouveaux riches aussi cons que des footballeurs, des aristos à demi ruiné qui n'ont même pas Stéphane Bern pour leur lécher le cul, des courtisanes aux dents longues et des actrices peu farouches.
Raphi navigue peinard dans cette orgie dionysiaque, du cynisme dégueulasse de journaleux fondant leur canard sur les cendres de la révolution de 1830 pour mieux caresser le cul tout rose du bourgeois gras du bide aux putes de luxe se plaignant de l'asservissement de la femme moderne.
Une véritable comédie humaine dans 70 m2.
C'est dans l'euphorie de la soirée que Raphi entreprend de raconter sa life et ainsi d'expliquer à ses potes le pourquoi de la gueule d'enterrement qu'il tire depuis deux plombes.
Raphi commence alors à faire chier son petit monde en racontant ses jeunes années auprès de son paternel.
Une maman aussi morte que l'archi-Duc d'Autriche et un père aussi rigide que Rocco Siffredi mais pas du même endroit.
Un père dont l'obsession était de faire de son rejeton un homme d'état pour permettre de défendre l'honneur et l'oseille de la famille de Valentin. Coup de bol, le père casse sa pipe et Raphi récupère l'oseille du vieux.
C'est l'âge où l'anaconda commence à sortir tout seul de sa tanière pour aller flairer les jolies dessous féminins. Raphi s'installe dans une chambre de bonne et décide de devenir écrivain comme on décide de prendre coiffure après la troisième.
Il fait la rencontre de l'ami Rastignac, sorte de Frédéric Beigbeder à haut de forme qui passe sa vie de gigolo mondain entre Champagne, soutifs et petites culottes. Rasti lui conseille d'arrêter ses conneries de littérature et de venir renifler les fions avec lui.
Il lui présente la Princesse Foedora dont le décolleté opulent lui ôte toutes velléités littéraires préférant gaspiller son oseille dans l'achat de slips salis neufs qu'en papier et autres stylos à la con.
Il tombe passionnément amoureux de la Foedora qui telle une Zahia de bas étage ( 'fin Zahia quoi !) ne lui accorde plus aucun intérêt une fois qu'elle a touché le flouze.
Ecoeuré par le râteau de compèt' qu'il vient de prendre par le petit cul de la princesse, il s'adonne au rêve de tout un chacun: La débauche Nom de Nom !
C'est la teuf dans la tête et le slip de Raphi.
Alcool, jeux et gonzesses en tout genre: Une vraie vie de footballeur.
Mais Raphi s'endette. Les petits culs coûtent très chers et il n'a malheureusement pas la chance d'avoir Anne Sainclair à ses côtés pour rincer ses petits extras.
Le voilà criblé de dettes et recherché par tous les huissiers de Paname tel un Patrick Topaloff aux abois qui ne parviendra même pas à conserver sa célèbre "chemise grise".
C'est ici que se termine le speech soporifique de Raphi qui vient de bien pourrir la soirée de ses amis quand même.
Il dévoile alors à son pote Emile Blondet dit "Mimile", qui tentait de se faire la malle discrétos, les pouvoirs magiques de sa peau de couilles.
Mimile se montre sceptique sur les pouvoirs du talisman, disant à Raphi que pour sa part il y avait belle lurette qu'il ne faisait plus de miracles avec la peau de ses testiboules.
Mais Raphi veut lui prouver ses dires coûte que coûte et formule son second voeu: Obtenir 2000 livres de rente.
Le lendemain il hérite d'un oncle décédé en Inde. Mais sa peau de couilles se met à rétrécir comme si il sortait de l'eau, ouais mon pote.
A la fin de 1830, Raphi est gavé d'oseille et s'est retiré dans un hôtel particulier rue de Varenne où il compte son pognon, faisant gaffe de ne plus rien désirer vu que sa peau de chagrin a tendance à se faire la malle.
Un jour, pourtant, il accepte de recevoir Porriquet , l’un de ses anciens profs. Ce con vient de paumer sa chaire à l'université et vient demander de l'aide à Raphi. Celui-ci sans faire gaffe émet le souhait que l'autre tanche de Porriquet récupère sa chaire.
Bing ! Sa peau de burnes qui perd encore de son élasticité. Merde !
Le soir même Raphi se rend au théâtre des Italiens. Il y croise Pauline ( la fille de sa logeuse à l'époque où il avait des ambitions littéraires), une gonzesse qu'il n'avait pas voulu pécho parce qu'elle avait pas un radis en poche mais qui entre temps est parvenue à faire du pognon.
C'est le big love. Raphi vient de s'apercevoir qu'il y a pas que son larfeuille à la gamine qui est bien rempli, son décolleté aussi déborde allègrement de sa jolie robe.
Il lui déclare sa flamme, en effet son calbut est en train de prendre feu, et nos deux tourtereaux font voeu de se marier.
Paf ! Sa peau de roufles qui diminue. Putain !!
Raphi balance cette peau de chagrin au fond d'un puits pour échapper à la malédiction mais quelques temps après un connard de jardinier la retrouve et lui rapporte. AAaargh !
A chaque voeu prononcé ou implicite sa peau de zob se barre. Il va voir savants, marabouts, gynécos et autres chirurgiens esthétiques pour l'aider mais rien: Sa peau de couilles est en passe de disparaître.
Il se casse en cure à Aix-Les-Bains pour tenter d'oublier Paname et ses tentations, mais durant le voyage il ne peut s'empêcher de faire des voeux comme un vulgaire Président de la République un premier Janvier.
Il rentre à Paris. Vivant en ermite, opiomane et désespéré, il raconte tout à Pauline.
Celle-ci pour sauver son homme tente de se suicider, persuadée que son sacrifice épargnera la vie de son Raphi.
Dans un dernier geste il la rattrape, l'étreint pour lui éviter la mort et décède sur son sein.
Une bien triste mort pour ce pauvre Raphael de Valentin dont la dernière phrase fut:
"Si seulement cette peau de couilles avait appartenu à Rocco Siffredi, j'aurais pu vivre dix ans de plus.
Monde de merde !!...AAaargh !"
FIN
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