Honoré de Balzac se rattrapera par la suite. Mais pour l'une de ses premières oeuvres, l'on sent la recherche à taton d'un véritable univers, et d'un véritable style.
Entré dans un torrent descriptif au vocabulaire chatoyant et varié je me suis laissé porté tranquillement par l'ouverture du roman qui m'annonçait un agréable moment d'émerveillement littéraire et visuel. Cependant, je me suis très vite senti englouti sous un flux trop dense ; les descriptions mettent du temps à laisser un peu de place pour l'intrigue qui s'installe avec lenteur.
Puis l'on se retrouve dans un débat politico-philosophico-religieux dont le sens doit échapper à la plupart des jeunes lecteurs contemporains (ou cela ne fût-il que mon cas?). Alors on s'ennuie, on perd le fil dans l'univers baroque qui continu à nous fouetter le visage.
Puis s'en vient l'histoire ; et c'est à ce moment très précis que je me suis senti comme "arnaqué" par Balzac. Sous couvert d'un récit fantastique (se référer au résumé pour ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre) on se retrouve face à un récit typique (et peut-être trop) du XIXème siècle : ascension et chute d'un jeune homme dans la société parisienne ; avec ses amours et ses emmerdes.
La dernière partie du livre est plus intéressante et rentre plus dans la thématique de Faust ou encore Dorian Gray plus tard. Mais le problème de Balzac réside dans ce fait ; il suffit que son personnage souhaite prendre des vacances pour avoir une description complète de l'Auvergne et sa singularité.
Trop bourratif et parfois même obscur pour les contemporains.