Le libéralisme n'est pas qu'un courant de pensée animant les "conservateurs", il peut aussi se muer en utopie subversive et prendre alors le nom de libertarianisme (oui, ce n'est pas forcément un joli mot). Critiquant l'ordre établi, souhaitant un retrait de l'Etat (variable selon les auteurs) et la défense des libertés individuelles comme économiques, ce courant apparaît comme une synthèse de l'anarchisme individualiste, du libéralisme classique et de l'isolationnisme. A travers les contributions, notamment, de Buchanan (James, pas Mitch), Friedman, Hayek, Nozick, Rand, Rothbard nous pouvons ainsi voir se développer des thèses voulant étendre la logique du marché à toutes les sphères de la vie sociale.
Utopie séduisante mais qui achoppent, comme la plupart des utopies, sur certaines difficultés soulignées par ses critiques, même si, nous montre S. Caré, elles se focalisent souvent sur un auteur (Nozick, par exemple) plutôt que sur le courant en totalité, rendant vaines certaines critiques adressées aux libertariens.