Nous y voilà. Trois mois après la sortie de ce second tome, je prends enfin le temps de le lire.
Je dis enfin, mais compte tenu de mon rythme de lecture, ça faisait un moment que je n'avais pas lu un tome 2 si peu de temps après sa sortie. Mais compte tenu de la claque qu'avait constitué le tome 1, il était hors de question que je fasse l'impasse sur cette suite.
Et alors, ai-je bien fait d'enquiller cette suite ?
Bien sûr que oui !
Patrick K Dewdney confirme tout le bien que je pensais de lui après la lecture de son premier tome. La qualité d'écriture est toujours là, avec la même force dans la construction des personnages et des ambiances, une méticulosité certaine dans la description de ses paysages et de son monde.
Comme dans le premier volume (et très probablement dans les cinq à venir), c'est Syffe qui est à la baguette pour nous narrer son histoire. La temporalité du récit est faite d'ellipses plus ou moins longues, entrecoupées de véritables tranches de vie où l'on suit le jeune homme dans un quotidien plus terre à terre et d'un réalisme prenant.
Chaque partie du livre s'ouvre par une carte présentant la région traversée par Syffe, comme dans le premier tome, ouvrant l'horizon du lecteur en même temps que celui du narrateur. L'absence de carte d'ensemble concoure à maintenir le lecteur "ancré" dans la réalité du terrain parcouru, et dans des limites de territoire à taille humaine.
Je me refuse à dévoiler quoique ce soit des errances du jeune homme et des péripéties du roman. Ce serait gâcher.
Disons toutefois qu'on le retrouve tel qu'on l'a laissé : pétri de doutes, tout en étant paradoxalement obstiné dans ses choix. Prompt à la rêverie et aux plans sur la comète tout en restant d'une froide lucidité dans les moments d'action.
Ce deuxième tome m'a plus que contenté. J'ai toujours autant de plaisir à écouter Syffe me conter son parcours, à découvrir ces terres étranges, et à me laisser porter par la plume de Patrick K Dewdney.
Même les coquilles qui m'avaient tant gâchées la lecture de L'Enfant de poussière se font plus rares (sans toutefois disparaître), ce qui me ravit au plus au point.
Reste maintenant à attendre entre deux et trois ans (putain, trois ans !) pour lire la suite de ce Cycle de Syffe. Ce sera long, mais si c'est pour lire un roman de cette même qualité, ce sera de bon cœur !