Je fais partie de la génération qui se souvient de l'engouement incroyable qu'a suscité Nadia Comaneci, qui allait bien au-delà du monde sportif. C'était aussi l'époque des lolitas, et partout fleurissaient des filles prépubères chez les photographes et au cinéma.
Lola Lafon parle bien du système roumain, des rapports ambigus entre athlète, entraîneur, famille, des Ceaucescu jusqu'à leur chute finale. Dommage que son écriture ne soit pas tout à fait aussi pétillante que les figures de Nadia.
Pour distancier le lecteur de l'histoire, Lola invente de fausses conversations avec Nadia, qui enferment celle-ci dans un rôle de bécasse éternelle, qui n'aurait finalement rien à dire.
Parce que si, il y a une deuxième vie après la gym de haut niveau, après la Roumanie de Ceauscescu, et aujourd'hui la boucle est bouclée puis qu'elle a ouvert un centre sportif pour les enfants de 3 à 7 ans à Bucarest qui s'appelle MiniMe !