Quel roman ! Certainement l'un des meilleurs sur la Première Guerre mondiale.
Gabriel Chevallier est un ancien soldat et connait donc sur le bout des doigts son sujet. D'ailleurs, on est en permanence à la frontière entre le récit et le roman. Car, finalement, même s'il s'agit d'une histoire, on sent que c'est largement autobiographique cette histoire. Je me demande même ce qui a bien pu être inventé, si ce n'est le nom du personnage.
Ce livre, qui n'est pas franchement très patriotique au vu du titre, évoque donc très bien le sentiment du soldat face aux obus qui lui tombent dessus, face à la mort qui est partout, face aux combats acharnés ou encore aux conditions de vie déplorables des soldats et où la blessure est vue comme salvatrice, permettant de s'échapper de l'enfer pour quelques semaines ou pour de bon en fonction de la gravité de celle-ci.
Le roman se montre parfois très cynique mais est toujours d'une justesse sans égale. Un chef-d'oeuvre du genre.