Par où commencer pour critiquer ce roman? C'est peut être là le principal soucis, le tournis qu'il nous donne, à vouloir brouiller les pistes, multiplier les inspirations (et les références).
Compliquer aussi de vous résumé l'intrigue, sauf à vouloir vous expliquer ce qu'il se passe dans le dernier quart du roman. Car tout ce qui précède n'est qu'une longue exposition des personnages et des lieux fort peu utile pour la fin, si ce n'est s'autojustifié dans son propos (voir "tout n'est qu'interprétation" par le cercle des psychanalyste conspirationniste).
De Bleue, adolescente fantasque, fantaisie hérédité de son non moins farfelu père ; universitaire spécialisé en géopolitique ? Elle le suit au gré de ses affectations et le roman prend place dans la dernière affectation avant l'entrée à l'université de Bleue. Nous allons la suivre s'intégrer dans sa classe, ou plutôt être intégré de force par une des professeur qui magnétise le gang des lycéens cool, décrit comme tout les gangs de lycéens cool dans les romans contemporains afin de souligner l'ironie de les décrire sans ironie.
Bleue est la narratrice, et elle va nous noyer son les références. Ce qui aurait pu être une bonne idée, ce mélange de vrai et fausse référence littéraire ou cinématographique, nous est servi jusqu'à l’écœurement par l'autrice.
Dommage, la seule personnage qui arrivait à prendre de l'ampleur (avec le personnage de la professeur Hannah) en devient exécrable. Les personnages secondaires peinent à sortir de leur caricature.
La fin pourrait se vouloir original, voir franchement réussie, si elle n'arrivait pas aussi abruptement, juste parce que c'est la fin de l'année et qu'il fallait bien que ces centaines de pages se finissent quelques part.
Au total, je ne garderai pas grand chose, si ce n'est ce personnage touchant (mais en partie à cause de son côté exaspérant) de Bleue. Ca fait beaucoup de page pour bien peu d'émotions (voir « encyclopédie de l'adolescence américaine » éditions de l'Arlequin)