La Pitié dangereuse par Alya-Dyn
Stefan Zweig a écrit un très grand nombre de nouvelles ; La pitié dangereuse est son unique roman. Sous sa plume, revit l’Autriche du début du 20e siècle à travers le destin d’un jeune officier de cavalerie et de sa rencontre avec Édith de Kekesfalva. Invité par son père à une soirée, Anton Hofmiller, à la fin du repas, invite la jeune fille à danser, ignorant qu’elle est paralysée. Voulant rattraper sa monumentale bévue, l’officier lui fait porter des fleurs dès le lendemain, puis il enchaîne les visites et bientôt sa dangereuse pitié va l’entraîner de plus en plus loin dans la tragique méprise. Stefan Zweig nous fait ainsi pénétrer au cœur d’un des sentiments les plus troubles face à la maladie, au handicap.
Face à lui, Édith de Kekesfalva éprouve une passion dévorante et le jeune officier, de compromis en dissimulations, se retrouve pris au piège. Il finit par promettre l’impossible. Lorsque enfin il réalise la portée de ses actes, il est déjà trop tard. Confronté à de honteux sentiments, il envisage les pires solutions, jusqu’à choisir la fuite…
Stefan Zweig décortique méticuleusement sous nos yeux les sentiments les plus dérangeants. Cette histoire nous révèle tout ce dont un être humain est capable lorsqu’il est acculé à d’impossibles choix et peu importe l’époque où se déroulent les tragédies : les situations sont multiples, mais les sentiments sont éternels…
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