Au fond, je n'ai qu'un problème avec ce livre, mais c'est le plus fondamental qui soit. Je trouve le format du conte très peu adapté à un récit sur la Seconde Guerre Mondiale. De façon générale, je ne suis pas un grand amateur de conte ; c'est certainement ce qui explique mes critiques sur ce livre.
Un récit sur la guerre doit être, selon moi, poignant ; il doit nous immerger dans un contexte horrible, nous y faire entrer. Or, avec un conte, c'est tout l'inverse. Les interventions du narrateur, assez comiques, créent un sentiment de décalage avec le récit. On ne s'attache pas aux personnages, qui ne sont que des idées, des silhouettes en carton. Leurs drames sont factices ; pourquoi accorder de l'importance aux malheurs du couple de bûcherons ? Ce ne sont pas des gens, ce sont les marionettes de l'auteur.
Un bon roman doit être palpable ; on doit, je le crois, être convaincu de l'existence des personnages. On doit les voir comme des gens.
Voilà pourquoi je n'ai pas aimé ce conte ; c'est un problème fondamental, duquel dépendent tous mes reproches. Je comprends donc qu'on ait aimé cet ouvrage
J'imagine simplement que ce n'est pas pour moi.