La Pointe d'argent par Grim
Au travers de ce roman, Glen Cook semble vouloir répondre à une interrogation que nombres de lecteurs se posent avec certains personnages de roman : "Mais que sont-ils devenus ?". On retrouve donc Chérie, Silence, Corbeau et Bomanz ainsi que quelques personnages secondaires de la première trilogie, dont Casier, le narrateur. A ce titre, on doit avouer que Casier est plus proche du style de Toubib (en moins cynique tout de même) que de celui de Madame dans le tome précédent.
Deux axes principaux se côtoient dans ce roman. L'histoire des voleurs de la pointe d'argent qui donne son titre au roman d'abord. Quatre personnages qui représentent presque quatre facettes de l'âme humaine, même si on peut reprocher à Glen Cook de tomber dans une certaine facilité dans le sort qu'il réserve à ces quatre lascars, même s'il évite la leçon de morale finale.
L'autre axe concerne Corbeau. Le grand Corbeau qui est passé par tellement d'épreuve dans la première trilogie qu'il en est sorti alcoolique. Mais comme souvent, les durs reprennent le dessus quand les choses vont mal, et si Corbeau se lance d'abord à la poursuite de Toubib, il finira par rejoindre Chérie. Une Chérie qui n'a d'ailleurs plus besoin de protecteurs, point sur lequel l'auteur insistera un peu trop lourdement lorsque la relation entre Casier et Chérie évoluera, au dépend de Silence et de Corbeau.
Cette Pointe d'argent s'en sort donc globalement très bien et permet de respirer un peu, tout en répondant à quelques questions que le voyage vers le sud de la Compagnie Noire avait posées.