David Diop part de ses recherches sur le naturaliste du 18° siècle Michel Adanson pour écrire l'histoire fictive d'Adanson et d'une jeune femme vendue comme esclave et qui aurait réussi à s'échapper.
A la mort d'Adanson, sa fille Aglae hérite de tous ses biens. Son père ne jetait rien, et elle décide de conserver les objets hétéroclites qui composent son héritage et de les faire transporter dans son château. Là, elle découvre, dans un tiroir secret du secrétaire de son père, des carnets qui lui sont destinés, et dans lesquels son père lui raconte ce qui s'est réellement passé lors de son voyage au Sénégal, sur l'île de Gorée, d'où partaient les bateaux négriers.
Comme me l'a justement dit mon libraire, Diop ne prend pas beaucoup de risques avec ce roman. Mais c'est bien écrit, bien ancré dans son époque (Le plus grand rêve d'Adanson est de publier sa propre encyclopédie) et ça se lit avec plaisir. J'ai beaucoup aimé le personnage de Maram, assez mystérieux, et la fin est bien trouvée car centrée sur un détail du livre que je pensais secondaire.