Ce n'est pas déplaisant. Mais c'est un peu long (malgré que le roman ne fasse que 180 pages). Disons que Gide étire inutilement certains faits assimilés depuis bien longtemps.
Ses thématiques et situations sont pourtant sympathiques, il y a du conflit, des enjeux, de la profondeur, mais ça aurait pu aller plus loin. Et puis à force de tourner autour du pot, à force de dire et redire la même chose, certains personnages finissent par agacer : c'est le cas de Alissa dont on comprend pourtant le cheminement psychologique qui la pousse à agir de la sorte, mais c'est tellement appuyé (et trop tard en plus) qu'on a envie de lui foutre des claques avec une tranche de salami.
Gide reste malgré tout un auteur que j'apprécie. J'aime la façon dont il écrit (même si ça a pris un coup de vieux, toutes ces tournures bizarres), et il a vraiment la manière de distiller juste ce qu'il faut de description pour se repérer ou comprendre ce qu'il se passe.
Bref, un roman qui aurait dû être soit plus court, soit plus approfondi vu le nombre de page.