John Carter est beau, fier, courageux, loyal, audacieux, téméraire, musclé et futé. Téléporté sur Mars on ne sait trop comment, il va mater les Martiens, braver les dangers de Barsoom et sauver la belle princesse éplorée. Alors oui, c'est un peu désuet (plus d'un siècle au compteur), cousu de fil blanc, et ça fait très "roman pour ado". L'intrigue, les personnages et l'histoire d'amour sont d'une naïveté sans nom, les rebondissements sont prévisibles à 100km. D'ailleurs les titres des chapitres annoncent souvent la couleur ("Chapitre V : J'échappe à mon chien de garde")...
MAIS, ça a tout le charme du pulp : de l'aventure, de l'exotisme, du dépaysement (la "splendeur barbare" comme dit l'auteur), des morceaux de bravoure et des situations rocambolesques. En 300 pages John est soldat, prisonnier, chef de guerre, gladiateur, pilote, garde princier et j'en passe. Burroughs a aussi beaucoup plus de choses intéressantes à dire sur son univers qu'il n'y parait au premier abord : les us et coutumes de Mars, les différentes tribus, la faune, la technologie, etc.
Le Cycle de Mars est la première pierre de tout un genre, celui qui a permis à Conan, Flash Gordon ou encore Star Wars d'exister. C'est une lecture sans prise de tête, et qui permet de revivre un peu cette épopée d'un genre malheureusement éteint.
(D'ailleurs, Star Wars ferait bien d'essayer de retrouver cet esprit Pulp cher à Lucas, et malheureusement absent des nouveaux films....)
PS : la couv est horriblement ringarde.