la pauvre femme vidée de son sang dans une baignoire d'eau glacée Evitons d'esthétiser les cadavres.
Bien aimé l’ambiance glaucky-froide, bref le décor du bouquin basé sur l’ « exotisme » de la Suède : maisons en bois avec vues magnifiques, omniprésence de la neige, et puis cette obsession pour le café. On s’y croirait ! Rien à redire sur la forme choisie, le suspens est bien là et on s’attache au tandem d’enquêteurs, seuls personnages solides et sains d’esprit dans le chaos et les turpitudes qui rongent le village de Fjällbacka.
Pas trop aimé, par contre, les tics d’écriture de l’auteur, je ne vois pas en quoi c’est stylé de dire toutes les 10 pages « elle serra si fermement le poing que ses jointures devinrent blanches ». Mais sinon ça se lit bien à part quelques erreur de concordance des temps dans la traduction (j’arrête de pourrir le livre, j’ai assez bien aimé, suffit les pinailleries).
(ne pas lire si vous voulez garder le suspens intact)
Le roman est au final assez berky dans la mesure où le nœud de l’intrigue est une histoire d’abus sexuels sur enfants. Mais, ce qui est rigolo c’est que l’auteur a dû se dire en écrivant l’histoire « merde, j’ai fait un truc trop sombre véhiculant une vision pessimiste de la nature humaine ». Alors elle contrebalance la noirceur en mettant quelques figurants au destin réjouissant. Ainsi, la sœur de la narratrice comprend soudainement qu’avoir un mari violent et psychopathe c’est mal, alors elle décide de changer de vie, et BIM ! D’autre part, le charitable Hilgert (celui qui a découvert le corps dans la baignoire), a un déclic : vivre soumis à sa femme acariâtre n’est pas une fatalité et BAM, il déménage en Espagne !
Faudrait savoir : soit on accepte que l’homme est mauvais et lâche, soit on reste chez soi. On fait pas du rafistolage de dernière ligne droite ! Bon j’arrête encore le mauvais esprit. Après dévoilement du mystère la catharsis a eu lieu, les méchants ont payé : LA VIE CONTINUE !!