touché par ce récit très intime

C’est avant tout par curiosité que je me suis penché sur le premier livre de Panayotis Pascot, La prochaine fois que tu mordras la poussière, véritable phénomène littéraire de la rentrée de septembre 2023, qui, en plus d’avoir séduit une jeune génération de lecteurs, a aussi attisé la curiosité, pour ne pas dire la sympathie, des plus âgés... comme moi.

Découvert dans le petit journal de Yann Barthès, il y a quelques années, alors adolescent, qui s’est ensuite lancé dans le stand-up, Panayotis Pascot raconte, sans retenue, sa vie, évoquant ses tourments, ses doutes, ses obsessions, ses expériences foireuses, ses petits amis qu’il nomme par des substantifs. Un récit assez cru, sans temps mort, dans un style extrêmement nerveux, sans fioriture.

Très vite, on est pris par son histoire, celle d’un garçon qui découvre sur le tard son homosexualité et dont la relation au père (qui vient de lui apprendre qu’il va bientôt mourir) a parfois été compliqué.

On pourra trouver ce récit nombriliste, mais il y a une forme de sincérité évidente dans l’écriture de ce jeune auteur, une forme d’urgence de catharsis, d’introspection pour ce jeune adulte pas totalement sorti de sa dépression et dont il parle très bien.

240 pages qui vont très vite, où l’on saute du coq à l’âne, où l’on revient sans cesse sur les mêmes thèmes.

Sans le côté pathos et l’origine d’un Édouard Louis, Pana séduit avec le livre dont l’impudeur n’est jamais gênante ni démonstrative. Et malgré le côté confession intime, Pana ne dit pas tout, laisse des zones d’ombre dans son récit sur le père et surtout la mère dont le portrait est à peine esquissé.

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