Dans un pays qui serait le Mexique des années révolutionnaires, en proie à un anticléricalisme d’Etat extrême : soit le prêtre renonce à son office et se marie, soit on le passe par les armes !
Un seul prêtre reste, un pauvre curé, le dernier des derniers … Pour preuve : il est alcoolique et est même père d’une petite fille. Mais, envers et contre tout, il reste et ne parvient pas à s’échapper car il se sent habité par sa mission que nul autre que lui ne peut tenir, malgré sa honte, son désespoir et son état de péché.
Magnifique roman sur le rôle du prêtre, la vocation, le péché et sa rémission, le salut de l’âme. En prime on a également une version revisitée du Judas, bien plus humaine, et qui a su gêner l’église en son temps.
Selon moi, un de ces romans intemporels qu’il faut avoir lu, quel que soit son approche envers la religion et tout particulièrement le catholicisme car on touche ici au plus profond de l’homme, à son âme et à son essence même ! Sans le moindre doute, une lecture qui restera pérenne et qui donne envie de lire ou de relire Sous le soleil de Satan de Bernanos !