Nous avons fini il y a peu la saison 3 de « The Crown », série que nous apprécions toujours autant. Alors, pour ne pas quitter « the Queen » si rapidement, j’ai ressorti un livre qui était depuis un bon moment dans ma PAL (Pile À Lire) : « La Reine des lectrices ».
Je vous fais le pitch avec la quatrième de couverture : « Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ? »
Là où la série rends la Reine (presque) humaine, ce livre la rends attachante (hélas, c’est de la fiction).
Au hasard d’un bibliobus où s’est perdu l'un de ses chiens, la reine découvre une livre, et surtout un lecteur. Elle va apprivoiser le livre, et adopter le lecteur, prénommé Norman, qui va devenir son tabellion personnel, en charge d’alimenter son appétit de plus en plus insatiable pour les livres.
Elle découvrait également que chaque livre l'entraînait vers d'autres livres, que les portes ne cessaient de s'ouvrir, quels que soient les chemins empruntés, et que les journées n'étaient pas assez longues pour lire autant qu'elle l'aurait voulu.
Les gouvernements savent depuis longtemps que les livres ont du pouvoir, on découvre ici leur mauvaise influence sur sa gracieuse majesté, mais aussi sur l’institution royale toute entière.
Un roman court, très drôle, très british. En quelque cent pages, c’est à la fois une satire irrésistible des pesanteurs du système monarchique britannique mais aussi une réflexion plus grave qu’il n’y parait sur le pouvoir subversif de la lecture.