Quel plaisir de retrouver Aliénor d’Aquitaine sous l'écriture de Clara Dupont-Monod !
Comme dans "Le roi disait que j'étais diable" l’auteur tricote la grande Histoire pour nous raconter celle d’Aliénor d'Aquitaine, mais cette fois-ci, c'est à son fils qu'elle donne la parole. Richard Ier, a.k.a Richard Cœur de Lion ou encore Oc e No. Troisième fils d’Henri II d'Angleterre, dit le Plantagenêt, et d’Aliénor d'Aquitaine. Il va nous raconter sa mère, son père et surtout les dommages collatéraux qui vont naître de leurs différends.
Richard n’était pas destiné à succéder à son père, mais la mort de ses aînés va changer la donne. Il devient alors roi d'Angleterre, duc de Normandie, duc d'Aquitaine, comte de Poitiers mais avant tout, il est, depuis toujours, le fils préféré de sa mère !
C'est d'ailleurs pour elle qu'il va anticiper son ascension sur le trône en tentant de destituer son propre père, Henri II d'Angleterre, avec l'aide de ses frères, Henri « le jeune », Geoffroy II de Bretagne. Il faut dire qu'il avait simplement besoin de motivation, il a son propre grief contre le Plantagenêt : celui-ci a abusé de sa fiancée, Adèle de France (fille de Louis VII (a.k.a Louis le pieux), roi des Francs, autrement dit l'ex-mari d'Aliénor).
Dans ce roman, l'auteur assoit complètement la réputation de cruauté de Richard Cœur de Lion. Elle ne ménage pas le lecteur et n'essaye pas d'édulcorer l'époque ou la personnalité de ce roi sanguinaire, notamment dans les passages où il est question des croisades. Et pourtant, il m’apparaît sous un nouveau jour. Il faut dire que l'attachement qu'il porte à sa mère est lumineux et dévastateur ! Il lui rend un hommage à chacun de ses souffles. Il est complètement entravé par son amour pour elle. Ce qui le rend profondément dangereux.
Verdict : Évidemment, j’ai adoré cette lecture ! Une fois encore, pleine de stratégies, de complots et de mouvements politiques. L'écriture de l'auteur rend les moindres faits historiques passionnants, rien que ça.