Critique des 3 en 1 avec des spoilers dedans...
Lorsque j’ai commencé HUNGER GAMES j’ai été tout de suite interloqué par l’écriture très simple à la limite du langage parlé. J’étais un peu déçue sur le coup. D’accord c’est de la littérature pour ado, mais quand même. Puis j’ai fais quelques recherches sur l’auteure pour m’apercevoir qu’elle était scénariste de formation. Et tout c’est éclairé. Son style est en effet très simple, mais il permet d’aller droit au but et ne laisser aucune chance aux lecteurs de s’ennuyer. Le 3e et dernier volume est le plus dense et plus fouillé.
Les livres sont structurés comme un feuilleton, chaque fin de chapitre amène un rebondissement qui vous oblige à lire avidement la suite. C’est du grand art car on s’y laisse tous prendre. Les personnages principaux sont tous attachants, j’ai du me faire violence pour ne pas pleurer lorsque Rue meurs dans le 1er volume (alors que ça ne m’a rien fait au ciné…). Il y a beaucoup de réflexion sur ce qui est bien ou mal, sur les conséquences sur sa vie ou celles des autres. Les personnages ne sont pas tous manichéens, ils peuvent être bon et à la fois mauvais juste pour sauver sa peau ou défendre ses convictions. Les héros ont juste l’instinct de survie et l’envie de faire vivre les personnes que l’on aime.
La première fois que j’ai lu le synopsis j’ai pensé au film Battle Royale, que je n’ai d’ailleurs jamais pu voir jusqu’au bout tellement il m’a perturbé. Mais en y regardant de plus près il n’y que quelques éléments qui s’y rapportent. Suzanne Collins s’est plus inspirée du mythe de Thésée et du Minotaure que de Battle Royale :
Les athéniens proposèrent un marché au roi Minos (roi de Crète). Il pouvait soumettre la requête qu’il désirait à condition de lever enfin le siège. Le roi exigea alors que chaque année lui soient envoyés en Crète des tributs, sept jeunes garçons et sept jeunes filles de la cité athénienne, afin de nourrir le Minotaure).
Hunger games est un trilogie qui peut se lire sous plusieurs angles. On peut s’arrêter au triangle amoureux entre Katniss, Peeta et Gale, ou bien s’intéresser à la satire sur les dérives politiques et médiatiques (télé réalité).