Gus Orviston grandit dans une famille tumultueuse et haute en couleur de pêcheurs, c'est un génie de la pêche, à la mouche ou au lancer, peu importe la technique. Mais mis à part les rivières et les poissons, Gus ne connaît rien à rien et ne s'intéresse à rien, alors il s'exile seul dans une cabane au bord d'une rivière et pêche jusqu'à avoir de la flotte dans le cerveau.
Après un début de roman tourbillonnaire relatant sa vie familiale, le livre prend sens, c'est un récit d'apprentissage, chaque chapitre présente des leçons de vies, des digressions écologiques, philosophiques, sociales ou poétiques.
Ecrit dans un style direct, vif et percutant, riche, souvent drôle, parfois spirituel et philosophique.
Alors oui il faut pouvoir supporter 400 pages de métaphores halieutique, ce qui est déroutant au début surtout quand on y connaît rien à la pêche comme moi. Mais passé les premières difficultés, les quelques longueurs de la première partie, on est prit dans le courant.
La rivière pourquoi est une de mes meilleures lectures de cette dernière année, c'est à la fois simple, dense et intelligent, on s'émerveille devant la nature, on rigole aux mésaventures frustrantes du héros, à son esprit facétieux et impertinent, on réfléchit avec lui au sens de la vie et à ses paradoxes, on l'accompagne dans sa renaissance.