La famille, encore et toujours. Elle est au centre de ce roman qui ressemble à une enquête policière, alors que la mort semble vraiment accidentelle. La famille Fairclough, qui cache tant de secrets, que ce soit ceux du richissime industriel, ou de son neveu, qui vient de quitter sa femme pour vivre avec son coloc, de sa fille, estropiée à vie, mais l'est-elle vraiment ? de son fils, ancien drogué, qui a épousé une femme magnifique, mais qui semble traquée. Et aussi celle de Zed, journaliste raté, que sa mère veut marier à tout prix. Et voici qu'entrent en scène les Saint James, désireux d'avoir un bébé. Ce désir acharné va conduire Deborah à commettre des actes irréparables. Cet engrenage rappelle terriblement celui d'Anatomie d'un crime, où on voit arriver le drame, sans pouvoir l'arrêter. Il y a aussi la famille proche de Barbara, son cher voisin ayant récupéré sa femme. Dans toutes ses familles, du mensonge, des tromperies. Ne vous mariez jamais ! semble dire l'auteur. Mais bien sûr, si tous ces personnages sont intéressants, touchants, rebutants, répugnants, ainsi que l'auteure les a voulus, ce qu'on préfère avant tout, c'est le duo Linley-Havers, si percutant. Dans ce roman, chacun travaille de son côté, mais avec ténacité et talent. Rien que pour ça, on jubile. A quand le prochain ? se dit-on après avoir fermé ce volume de presque 700 pages, qui a paru si court...