La Ruelle au clair de lune est le récit d’un homme en transit pour retourner en Allemagne, qui s’aventure dans les bars sordides d’un port et rencontre un drôle de personnage, autrefois riche et dominateur qui se retrouve méprisé et maltraité moralement par son ancienne compagne, devenue prostituée. Il se confie au narrateur qui du mal à savoir comment réagir mais se retrouve un peu piégé le temps d’une nuit par la prise à parti de son suppliant interlocuteur.
Le récit de Zweig est ici plus mystérieux, plus nébuleux que dans ses autres nouvelles, mais pas inintéressant même si la forme et l’intention (raconter ce qui pourrait être un rêve, en tout cas le récit d’une nuit destinée à disparaître rapidement de la vie du narrateur) ne prête pas à un approfondissement de l’intrigue ni au développement de ses personnages.
On est un peu perplexe au début puis l’intérêt commence à s’éveiller que c’en est déjà terminé. Il en résulte un peu de frustration chez nous, pauvres lecteurs, de ne pas avoir plus de matière sur cette histoire qui aurait pu être passionnante, récit d’un amour torturé devant faire face aux limites du comportement humain.