Avec environ 250 pages pour couvrir l'intégralité de la saga Suikoden, on se doute bien que la rétrospective se montrera assez concise (et c'est le cas) mais ça reste efficace. Chaque épisode voit son scénario résumé, suivi ensuite des coulisses de la création. Les 2 spin-off, eux, sont survolés plus rapidement. Si l'univers général et ses enjeux géopolitiques sont bien décrits, n'attendez surtout pas une biographie détaillée de chaque protagoniste car sinon le nombre de pages auraient facilement triplé. Il n'y a que Luca Blight qui bénéficie d'un petit encart, ordure mémorable qui a visiblement bien marqué l'auteur (et on le comprend). Ce dernier nous raconte aussi en conclusion le gros impact qu'à eu Suikoden 2 sur son choix de vie professionnelle (et on le comprend encore). Le second épisode, de loin le meilleur, n'aura hélas pas permis à cette série de briller comme elle aurait dû. Le départ du créateur à la fin de Suikoden 3, déjà bancal dans son gameplay et la déconfiture narrative de Suikodon 4 auront fait décrocher le public au point que Suikoden 5 et Tierkreiss, pourtant de grande qualité, seront de sévères fours commerciaux, condamnant ainsi cette fabuleuse licence. Heureusement, la récente actualité va permettre aux étoiles, espérons-le, de briller à nouveau.