Asile d'amour
Le chagrin des vivants, le premier roman magnifique d'Anna Hope se situait immédiatement après la fin de la première guerre mondiale. La salle de bal se passe lui quelques années plus tôt dans un...
le 9 sept. 2017
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Le chagrin des vivants, le premier roman magnifique d'Anna Hope se situait immédiatement après la fin de la première guerre mondiale. La salle de bal se passe lui quelques années plus tôt dans un asile d'aliénés du Yorkshire. Trois personnages principaux : deux patients, Ella et John, et un médecin, Charles. Trois vies qui se croisent dans la salle de bal, chaque semaine, ou presque. Le deuxième roman d'Anna Hope n'a pas l'immédiate séduction du premier : ce n'est pas qu'il soit plus âpre ou plus sombre mais le temps d'installer les personnages est un peu long, oserait-on dire laborieux ? Mais peu à peu, la trame dramatique s'impose, Ella et John vont s'aimer de loin sous le regard envieux et malsain du médecin gagné par les idées eugénistes de l'époque (et partagées par un certain Winston Churchill). L'un des plus grands talents de la romancière anglaise est de donner à ses livres une forte imprégnation historique tout en rendant ses histoires universelles et empreintes de tendresse et d'humanisme. Elles sont pourtant noires et désespérées mais la lumière aussi inaccessible semble t-elle, n'est pas inatteignable. Ainsi, La salle de bal, avec finesse et pudeur, monte en puissance, comme un thriller romantique à combustion lente, jusqu'à un dénouement déchirant qui laisse les yeux humides. Après 380 pages à leurs côtés, dans cet asile sinistre, qu'il est douloureux d'abandonner Ella et John (Charles, c'est autre chose) qui ont depuis longtemps quitté leur condition de personnages de fiction pour devenirs familiers et précieux aux témoins de leur destin que nous sommes, lecteurs hélas impuissants et endoloris.
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le 9 sept. 2017
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