Maladroit.
Une histoire dont le rythme, pourtant très prometteur, s'enlise inlassablement passées les cent premières pages, dont le style est à la fois trop factuel et trop objectif pour servir avec efficacité...
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le 19 janv. 2012
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Amsterdam, 1993.
Alice, 13 ans, se rend dans un commissariat. Elle est en possession d’une cassette vidéo. Sur celle-ci, une jeune femme est assassinée par un couple masqué. Alice est formelle, les tueurs sont Éva Kristensen, sa mère, et son beau-père. La police croit à des trucages et accorde peu de crédit à la fillette. Alice est obligée de fuire.
Hugo, un mercenaire clandestin ayant pris part au conflit en Yougoslavie, croise le chemin d’Alice. Ensemble, ils prennent la route pour le Portugal afin d’y retrouver le père d’Alice. Pourchassés par les hommes de sa mère, Alice et son nouveau compagnon sont lancés dans un road-trip sanglant à travers l’Europe.
Premier livre de Maurice G. Dantec, La Sirène rouge est un véritable page-turner. Les 600 pages de l’ouvrage défilent très vite. La plume est fluide et efficace. La violence est omniprésente, et si vous êtes sensibles, certains passages ne vous seront pas agréables à lire. Comme dans ses romans suivants, l’action et le suspense sont très bien gérés, le lecteur est tenu en haleine.
On retrouve tout ce qui fera le succès de Dantec ici, personnages torturés, policiers qui n’hésitent pas à franchir la limite, références à la guerre en Yougoslavie… Mais il s’agit d’un polar pur et dur, il n’y a ici aucun élément d’anticipation ou de science-fiction, qui sera par la suite la marque de fabrication de l’auteur.
Dantec est un auteur un peu à part dans le polar français. Il quitte la France quelques années plus tard pour s’installer au Canada, il se définit lui-même comme un auteur de "littérature nord-américaine de langue française". Cet état d’esprit se retrouve dans La Sirène rouge ainsi que dans ses romans suivants, proches de livres comme la trilogie Hannibal de Thomas Harris avec une certaine fascination du mal.
Ses prises de position au début des années 2000 ont été critiquées, et un changement se ressent sur ses livres suivants. Il meurt en 2016. Dantec est un auteur qui divise, mais le mieux est de lire ses livres pour se faire sa propre opinion.
Créée
le 30 sept. 2021
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