Important à la fois pour comprendre la genèse de la théorie du language de Habermas, et sa philosoph
On trouve dans ce livre : la critique de l'émancipation de la technique et de la science comme forme colonisatrice du monde vécu, communicationnel, qui renferme la condition du vivre ensemble.
C'est intéressant, au minimum, parce que : Habermas y assied les fondements de sa théorie du langage, et de l'importance de l'éthique de la discussion pour révéler les intérêts qui parasitent la connaissance. On trouve la source, l'origine conceptuel du raisonnement qui sous-tendra tous ses écrits futurs pendant les années 80-90.
C'est limité, aussi, parce que : la philosophie des sciences est ici basée sur une explication de type matériel, qui ne remplit pas le contrat fixé par Habermas lui-même d'une théorie du social dans son ensemble. Habermas mobilise une certaine anthropologie (au sein de laquelle, justement, le langage est facteur d'émancipation, mais sans générer ce fondement philosophiquement) qui ne répond pas à ses propres défis (précisément expliquer le fondement anthropologique du savoir scientifique sur les autres sphères du vécu humain - si ça vous intéresse vraiment le manquement se situe au niveau de son explication historique où il explique que "on" autonomise le savoir scientifique pour répondre à certaines question sociales, mais ce "on" reste une abstraction elle-même non établie, et donc non-explicative).
En tout les cas, si vous avez essayé de lire le Habermas de la théorie communicationnelle et que ça n'a pas marché, passez un peu de temps là-dessus et ça devrait s'éclaircir.
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