Les formiques débarquent !!
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le 5 nov. 2014
Cette critique, consacrée au deuxième tome de la guerre formique fait suite à celle que j'ai rédigée pour le premier tome. Si, dans le premier, je disais que c'était un bouquin bien sympathique, là, j'ai bien déchanté.
Comme esquissé dans le premier livre, et déjà remarqué dans la Stratégie Ender, le problème de fond est bien la vision du monde de l'auteur.
Reprenons les bases : Les romans de fiction sont de deux types, ceux dont l'univers est inventé, et ceux dont l'univers est réel. Si un univers est inventé, l'imaginaire du lecteur est vierge de toute référence, il est à l'écoute des descriptions et des impressions de l'auteur, et celui-ci, en contrepartie, va justement faire un effort de description et d'approfondissement de cet univers pour y plonger son lecteur, et l'y maintenir.
Pour la partie inventée de l'univers du bouquin, il faut en souligner la réussite, comme je l'ai fait dans la critique du premier tome.
Hélas, la majeure partie du deuxième tome se passe sur Terre... sur notre Terre, qui, bien que futuriste, est suffisamment proche pour que l'on considère que l'univers relaté fait partie de la fameuse catégorie des bouquins à l'univers réel.
Or, lorsque l'univers est réel, l'imaginaire du lecteur est rempli de ses propres références, et celui-ci est fermé aux descriptions et impressions de l'auteur qui sont contradictoires avec les siennes.
Or, la vision du monde d'Orson Scott Gard, celle d'un Mormon néoconservateur du Midwest raciste et homophobe, n'est pas la mienne. Du coup, je n'ai pas un instant été emporté par le récit.
- Les Chinois sont des arriérés incapables, heureusement que les occidentaux et les convertis à la culture occidentale sont là pour les sortir de la merde.
- Plus globalement, les Etats sont inutiles, la Société est inutile, les cartes sont battues dès la naissance, et les êtres naturellement surdoués doivent se libérer des structures hiérarchiques pour profiter de leur potentiel et sauver l'Humanité.
Ouai... Libéralisme, ethnocentrisme, arrogance, gros clichés et cowboys individualistes, tout est coché. C'est une catastrophe...
Ajoutez à cela une qualité de rédaction (ou de traduction) digne d'une copie de brevet des collèges, la subtilité d'une boule de pétanque, et le souffle épique d'une maison de retraite, et vous aurez entre les mains un bouquin aussi savoureux qu'un format économique de tranches de jambon de supermarché.
Et qu'est-ce qu'il disait feu Jean-Pierre Coffe de la charcuterie industrielle?
C'eeeeest de la meeeeeeeerde!!!
Créée
le 7 nov. 2018
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