Alors, clairement : Je suis un grand fan de Jaworski.
Mais bon, je suis bien embêté de le dire: Qu'est-ce qu'il nous a fait là, le Jean-Philippe?
Un medley des moins bonnes nouvelles de Janua Vera? Un bouquin verbeux et prétentieux? Un ersatz des Rois Maudits?
Et pour un auteur qui nous a fait admirer la richesse de son vocabulaire, il y a comme un air de réchauffé. Non, sérieusement, il faut vraiment qu'il arrête avec la vènerie, ça va bien quand c'est Bellovèse qui nous expose son savoir en dictant sa vie à quelque touriste Marseillais qui ne connait que la pêche à la palangrotte au fond du Lacydon, là, ça vire à la monomanie...
Et sinon... Eh bien on s'ennuie. On est bien loin de la fantasy envolée de Gagner la Guerre ou de l'épopée magistrale des Bituriges.
J'ai même ressenti de grands moments de gênes devant des répétitions et des faux rythmes. Et Bon Dieu que ça brode, ça blablate, une vraie purge. Lorsque Hugo nous égare pendant des dizaines de pages de ses misérables, c'est pour éduquer les masses... Là, c'est pour rien, sinon pour affirmer un style. Et l'écriture baroque est risquée : le chef d'oeuvre est visé, mais c'est souvent de prétention qu'elle est taxée.
Enfin, malgré tout, je reste dubitatif, et attends la suite pour voir si l'édifice est la fondation laborieuse d'un monument de la littérature, ou bien un tas de cailloux savamment agencé. je me contente d'une note moyenne en attendant les développements ultérieurs de la trilogie.