Probablement le meilleur tome de la saga. Après un livre de transition, l'aventure reprend de plus belle tambour battant. De la joyeuse bande de Geralt en vadrouille à l'émancipation de Ciri en passant par les innombrables intrigues des magiciennes, impossible de s'ennuyer une seconde. Ce tome regorge d'un grand nombre de personnages atypiques, hauts en couleur et inoubliables. L'elfe mystique, la chasse sauvage, les hors la loi au grand coeur, le vampire philosophe, le nilfgaardien déchu, la magicienne insoumise, la résistance Scoiatael, le chasseur de prime implacable, l'empereur charismatique, les nains fanfarons, le conseiller politique pragmatique, la flopée d'espion et j'en passe... Dans tout ce mic-mac, Ciri prend une dimension de femme adulte en quête de justice. Sa vengeance se voyant tempérée par le sage Vysogota. Point négatif selon moi car à défaut de vouloir du sang à tout prix, je ne comprends pas pourquoi , par exemple, laisser Boreas Mun en vie après avoir éliminer Rience. J'ai aussi du mal avec le personnage de Skellen niveau crédibilté. Il intrigue, se montre cruel, froid sans aucune compassion pour ses victimes alors qu'il rêve d'une société... démocratique selon ses dires... pour le bien du citoyen. Je conçois qu'un personnage soit pleins d’ambiguïtés mais à ce point, je ne suis pas convaincu. Quelques légers défauts qui empêchent le livre d'être excellent. Mais encore une fois, Sapkowski brasse tous les styles de la fantasy en y mêlant humour, dérision et subtilité avec brio. Mention spéciale aux passages concernant Léo Bonhardt dans lesquels, l'auteur rend hommage au western à sa façon dans un univers médiéval.