Dans ce deuxième tome, Ayla, chassée du clan dont elle est fondamentalement différente, doit apprendre à vivre seule. Elle s'installe dans une vallée, où elle va faire des découvertes majeures (le feu, la domestication des animaux...). En parallèle, par chapitres alternés, on suit le Voyage de deux frères Zelandoni (un peuple de l'ouest), qui semble se diriger vers Ayla. On se doute de ce qui va arriver...
J'ai beaucoup aimé les chapitres consacrés à Ayla, son quotidien, sa proximité avec la nature et les animaux, sa simplicité. C'est un personnage féminin très fort et en même temps tout en nuances...
Les chapitres consacrés aux hommes, aux "Autres" (puisque ce sont bien des Sapiens, et non des Néanderthaliens) m'ont moins passionnée, car finalement ils semblent plus proches de nous. Leurs préoccupations basiques, sociales ou amoureuses m'ont même parfois ennuyée...
Quant à la rencontre finale, c'est une belle occasion d'opposer l'inné et l'acquis : en effet, l'auteur parvient avec brio à rendre toute la complexité de la situation, une humaine, Ayla, élevée par ce que les hommes considèrent comme des animaux, les Néanderthaliens... Choc des civilisations, mais pas tant que ça... De très belles pages sur les découvertes sociales, techniques et langagières lorsque les représentants de ces deux civilisations se rencontrent. En revanche je déplore le petit côté roman à l'eau de rose par moments (la description des sentiments et les scènes d'amour me semblent d'une lourdeur ! mais ce n'est que mon avis, et je reconnais ne pas être sensible à ce genre de littérature sentimentale, en outre un peu bizarre en pleine préhistoire !). C'est aussi sans doute un moyen que ces gens sont des humains, comme nous, avec des préoccupations semblables derrière un mode de vie aux antipodes...
Au final, une lecture envoûtante, comme le premier tome, et le talent d'une fin ouverte qui donne très envie de lire le tome 3 !