Joseph Kessel, de l'Académie française, mais surtout grand voyageur, nous livre une expédition onirique en Extrême Orient, dans un endroit totalement improbable, de surcroît pour les années 1950, la Haute Birmanie, dans la forêt tropicale, région riche en carrières qui livrent à profusion des pierres précieuses, notamment des rubis. Jean convainc le narrateur de l'accompagner, en lui montrant le résultat de ses recherches, un joyau éblouissant, et en lui présentant Julius, qui parcourt le secteur depuis trente ans.
Sauvage et secret, ce territoire où les femmes et les anciens détiennent et conservent toute leur place renferme des trésors, économiques certes mais aussi humains, comme en termes de stupéfiants, d'opium notamment, ce qui est un peu moins bien. Une réflexion sur le commerce international, sur l'économie est menée, comme une description précise de la gemmologie.
Le dépaysement est assurée, la leçon de choses et de vie dispensée en détails. Il s'ensuit que ce roman paraît assez enivrant. Je le recommande.