La vérité ? Ce bouquin est une arnaque.
J'ai commencé à lire La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert après n'avoir lu que des critiques élogieuses. Sans oublier le prix de l'Académie Française et le Goncourt des lycéens, gages à priori d'un certain niveau de qualité.
Autant dire que j'ai bien vite déchanté. Ce bouquin est incroyablement mauvais, au point que je ne suis pas sure d'avoir envie de m'infliger la lecture entière de ce pavé plein de vide. Dire qu'il est surestimé est un euphémisme. A mon sens, il n'aurait même pas dû être publié.
Je ne doute pas de la bonne volonté de Joël Dicker. Je lui laisse le bénéfice du doute et préfère considérer qu'il est naif plus que malhonnête. Ses références de l'auteur sont évidentes : on le sent batailler comme un beau diable a essayer de rivaliser avec un Tom Wolfe des belles années ou un Philippe Roth fringant. Las, c'est un bel échec, qui ressemble quand même un peu à de la fumisterie.
L'écriture est incroyablement mauvaise. Les tournures de phrases sont celles d'un lycéen même pas bon en français. Les personnages sont ridicules de vacuité : ils n'existent pas,ils sont pétris de clichés et n'ont aucune consistance. L'auteur manipule les grosses ficelles plus souvent qu'à sont tour, sans ce soucier une seule seconde de la cohérence, ou de la véracité de ce qu'il raconte. Un comble, étant donné que son roman traite entre autres de la difficulté d'écrire. C'est faible à en pleurer.
Alors oui, c'est sûr que c'est facile à lire, et que les pages s'enfilent comme des perles. Mais est-ce-que ce qui est facile est bon ?
Vous avez deux heures. Moi je vais relire La Tache.