La Vérité sur l'affaire Harry Quebert par adrm
"32.
Ne pas en faire trop !
Vous savez, Marcus, un bon livre n'est pas forcément le livre où tous les rebondissements possibles se trouvent réunis. Sachez ménager vos lecteurs et consacrez davantage de votre énergie à choisir vos mots et à construire vos personnages"
Si ce 32ème conseil avait figuré dans l'ouvrage, je pense qu'il aurait, à merveille, pu convenir à l'auteur. En effet, si les premiers chapitres de cet ouvrage sont plus qu'agréables à lire, les principaux défauts de ce livre ne tardent pas à gêner le lecteur : absence de profondeur des personnages et style rédactionnel peu élaboré. Si ces quelques éléments ont été, à mon sens, très bien contrebalancés par une manière subtile d'entrainer le lecteur dans un rythme de lecture effréné, j'ai, au fil de la lecture du dernier tiers du roman, été particulièrement déçu de l'enchainement, peu digeste, de "rebondissements" et de révélations. Le lecteur n'y croit plus et chaque nouvelle découverte ne le plonge que dans l'attente de la suivante.
Je reste également interloqué, comme beaucoup, de la reconnaissance, par l'Académie française, de ce type d'ouvrage et je ne peux m'empêcher, en regard du succès remporté par ce titre, de m'interroger sur la définition d'un "bon livre" : entre livre de plage pour les foules et production quasi ésotérique, bien des réponses existent!