Je me permets de pointer le bout de mon nez, toujours en retard et toujours débordée, pour vous parler d’une jolie petite trouvaille qui a bien occupée les longues heures passées dans le train ces derniers temps. Sans aller jusqu’à dire qu’il s’agit de grande littérature, je pense que c’est un bon livre, le genre pas parfait mais qui vous tient jusqu’au bout. Alors certes, j’ai un peu plissé le nez en voyant les récompenses que le roman avait reçues : Prix Goncourt des Lycéens 2012 et Grand Prix de l’Académie Française. Rien que ça ! En général j’ai du mal à lire ce genre de livres ultra plébiscités, parce que tout le monde va se forcer à les trouver exceptionnels, superbes, magnifiques, grandioses et j’en passe.
Aucun de ces adjectifs ne s’applique à l’Affaire Harry Quebert, mais il n’en est pas moins intéressant. L’intrigue est prenante et tient en haleine jusqu’à la fin. Les investigations du personnage principal sont bien menées, les témoignages se contredisent, s’entrecroisent, entre fausses pistes et révélations. On peut tout de même reprocher à l’auteur des longueurs un peu gênantes quand il s’agit de distiller les indices avec un découpage assez frustrant où les leçons d’écriture de Harry Quebert (finalement pas si profondes que ça) viennent s’intercaler à des moments clés de l’intrigue et ralentissent le rythme de façon agaçante. Les personnages sont sympathiques, drôles, mais restent finalement un peu « cliché » : la mère juive ultra intrusive, la serveuse naïve, la gamine de 15 ans un peu mièvre, les amoureux condamnés…
Mais mine de rien, le tout reste distrayant, pas vraiment digne d’un prix Goncourt, mais parfait pour un livre de vacances ! A tester si vous n’avez pas peur d’affronter ses 800 pages (en format poche).
See Ya !
Andey Z.
Pour La Taverne du Troll