C’est beaucoup plus qu’une histoire d’amitié. C’est une histoire d’amour entre le jeune Momo, le narrateur, orphelin, qui raconte sa vie dans un immeuble parisien, dans le quartier de Belleville, chez Madame Rosa, une vieille femme juive, ancienne prostituée, rescapée d’Auschwitz qui sert de nounou pour « les gosses qui sont nés de travers « .
Pourquoi (re)lire La vie devant soi ? Tout d'abord, il faut savoir que ce roman marque la seconde naissance de Romain Gary parce qu’il croyait sa carrière littéraire sur le déclin. La prose de Gary/Ajar est nerveuse, simple et directe grâce à un style parlé et musical à l’instar de Louis-Ferdinand Céline. Il signe son livre le plus accessible avec La Promesse de l’aube, mais aussi le plus universel et le plus humain, terriblement humain, avec l’histoire d’amour, étonnante et émouvante, entre Madame Rosa et Momo dont on ressent beaucoup d’empathie et à qui on s'attache facilement malgré ses maladresses. La fin, qui nous rappelle l’actualité du XXIème siècle sur le droit de mourir, clôt ce livre, qui est un des plus marquants de la Littérature française.